Un journaliste et ancien ministre africain nous livre ses réflexions sur l’Afrique, sa vision du monde. Il faut regarder et agir parfois, du balcon il réfléchit sur le temps qui passe, sur le virus qui a changé le onde et sur des thèmes intemporels de notre société. Et je changerai bien mon balcon pour le sien, sans problèmes, un peu tanné de la neige.
Voici le 4e de couverture, et j’ai lu en partie le livre sur mon balcon, disons que je travaille souvent dehors autant que faire se peut. L’évidence nous vient du philosophe français Auguste Comte : on ne peut rester à la fenêtre et se regarder passer dans la rue. Ce qu’il nous dit est un enseignement sur la différence entre sujet et objet comme entre nature et culture. Comte nous apprend que l’on ne peut pas être à la fois sujet et objet. Sans miroir, on ne peut se voir soi-même. D’où mon choix du confort isolé d’un balcon pour rédiger quelques chroniques du temps qui résiste dans la rue, espace qui nous expose tels que nous sommes, sans gant ni masque. La rue est souvent le point de départ du changement, on l’a vu ici avec les étudiants du printemps érable et un peu en France avec les gilets jaunes.
Elles ont parfois eu la visée d’être le reflet de l’actualité telle que perçue par un néophyte lors de la COVID-19 qui a vu un virus de quelques millimètres tracer les limites de nos connaissances scientifiques. La Covid a été et est encore tout un défi au monde, sans doute encore plus dans le continent africain. Selon lui et nous sommes d’accord il a servi de temps de pause et les gens ont pu faire le tri entre le superflu et le clinquant. Cela a lancé sans doute de nouvelles pratiques pour aider la planète qui en a bien besoin. Il nous parle de pouvoir, de police , de costume . du rôle à jouer comme journaliste, de donner les faits.
Hamadoun Touré, 127 pages aux éditions l’Harmattan, Mali
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