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Histoire de la seigneurie ici et ailleurs

 La chute de l’empire romain en 476 va diviser le monde. Autour du premier millénaire, on répartit de nouveau les terres pour les exploiter et protéger des territoires. Je l’ai enseigné au collège des décennies. Toutes les terres sont alors réparties entre les mains de seigneurs, qu’ils soient laïcs (un membre de l’aristocratie) ou religieux (un abbé à la tête d’une abbaye par exemple).

En France, le roi était presque un seigneur comme un autre, qui possédait sa seigneurie, que l’on appelait le domaine royal. Le reste du pays était divisé en une multitude de seigneuries, plus ou moins vastes, sur lesquelles vivaient un seigneur (et sa famille) qui exerçait son pouvoir sur des paysans et quelques artisans. Il devait avoir des chevaliers, un château, un moulin, un four , un pressoir et assurer la sécurité et la survie des gens de sa seigneurie.  Certains abusaient de leur pouvoir notamment avec le droit de cuissage.

La seigneurie est le cadre privilégié par lequel l’aristocratie médiévale assure sa prééminence sociale, économique et politique. La limitation des prérogatives seigneuriales est l’un des biais par lequel le pouvoir des États s’affirme à la fin de l’époque médiévale et durant l’époque moderne. Il y aurait eu grosso modo environ 50 000 seigneuries en France . Les terres étaient louées aux paysans qui devaient payer des redevances en victuailles, moudre leurs céréales, donner des animaux , faire cuire le pain au four, et en laisser pour le seigneur. En fait les meilleures parties de tout allaient au seigneur. Si nous vous reparlons de tout cela ce printemps c’est suite à la parution du nouveau livre de notre collègue Benoît Grenier prof et spécialiste du système seigneurial.

L’album : Officiellement aboli en décembre 1854 après plusieurs décennies de débats, le régime seigneurial, vestige de la Nouvelle-France, a mis longtemps à s’éteindre complètement. L’histoire de cette lente agonie est celle d’une rencontre entre tradition et modernité, entre féodalisme et libéralisme. La loi abolissant les droits et les devoirs féodaux à l’heure du capitalisme et de l’urbanisation eut paradoxalement pour effet de favoriser les seigneurs et de légitimer le maintien des rapports économiques ainsi que des privilèges pendant plus d’un siècle. Dans cet ouvrage, issu d’une longue recherche en archives croisée à une enquête d’histoire orale, Benoît Grenier raconte ce processus et en observe les traces (économiques, culturelles et patrimoniales) jusqu’à un passé très récent. En analysant les mécanismes et les formes de ces réminiscences seigneuriales dans le Québec du XXe siècle, les lectrices et lecteurs sont invités à se questionner sur leur signification et à observer le Québec contemporain à l’aune de son passé féodal. Nous aurions pu écrire l’album , avec presque toutes les photos car il en reste des traces de tout cela, des traces réelles ou des décors de série. Le tout avec toute une bibliographie et des références pour ceux et celles qui veulent en savoir plus. Pour les 14 ans et plus, et pour visiter ce qu’il en reste pendant la belle saison. Il y a même des reconstitutions historiques comme celles de Vaudreuil et d’ailleurs, nous vous en reparlerons .

Aux éditions du septentrion. C’est bien écrit : https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/persistances-seigneuriales

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