Ces noix que vous croyez saines, créent de l’inflammation dans votre corps : Découvrez comment les consommer sans danger!

Amandes, noix de cajou, graines de, chia, tournesol… ces aliments que l’on associe spontanément à une alimentation saine et équilibrée peuvent, en réalité, déclencher des réactions inflammatoires dans le corps. Pourquoi ? À cause d’une famille de protéines méconnues : les lectines.

Mais pourquoi ces noix produisent-elles des lectines ?

C’est simple : même si on les appelle noix ou graines, il s’agit en réalité des bébés de la plante – ses semences, autrement dit sa future génération. Et comme toute bonne mère nature, la plante protège sa descendance !

Les lectines sont donc une forme de défense naturelle contre les prédateurs. En perturbant la digestion de ceux qui les consomment (insectes, animaux, humains…), elles empêchent la graine d’être détruite avant d’avoir pu germer. Une stratégie de survie bien rodée ! Malheureusement, ces lectines peuvent aussi affecter notre propre système digestif si elles ne sont pas neutralisées par le trempage ou la cuisson.

Lectines et inflammation : des symptômes bien réels

• Ballonnements fréquents

• Troubles digestifs chroniques

• Douleurs articulaires

• Fatigue persistante

• Difficulté à perdre du poids malgré une alimentation équilibrée

• Troubles de l’immunité et du sommeil

Et tout cela peut venir… de vos noix ou de vos légumineuses mal préparées.

L’histoire qui a fait réfléchir : le cas du Japon

En 2006, au Japon, une méthode à la mode proposait de faire griller des haricots blancs crus quelques minutes, puis de les réduire en poudre pour les saupoudrer sur du riz. Résultat : des milliers de personnes ont été intoxiquées, souffrant de vomissements et de diarrhées sévères. Pourquoi ? Parce que les lectines, non désactivées par la cuisson, étaient toujours actives et toxiques.

Comment neutraliser les lectines et profiter des bienfaits des noix et graines

Heureusement, il existe une manière très simple de consommer ces aliments sans danger : le trempage et la cuisson adaptée.

1. Faire tremper vos graines, noix et légumineuses entre 4 et 24 heures (selon l’aliment) permet d’éliminer en partie les lectines et surtout l’acide phytique, un anti-nutriment qui bloque l’absorption des minéraux.- Rincez l'eau le matin et ainsi prêt à consommer

2. Cuire suffisamment les légumineuses (au moins 20 minutes à la vapeur, puis 1 heure dans l’eau bouillante) désactive presque entièrement les lectines restantes.

   
   

Une fois bien préparées, ces sources végétales redeviennent de véritables alliées : riches en fibres, en protéines végétales, en prébiotiques et en bons gras.

Les aliments les plus riches en lectines (à manipuler avec soin)

• Blé, orge, épeautre, seigle, kamut

• Avoine, riz complet, maïs, quinoa

• Haricots, lentilles, pois chiches, fèves

• Soja, cacahuètes, noix de cajou

• Graines de tournesol, de courge, de chia

• Pépins de tomates
  

Les alternatives sûres - sans besoin de trempage

• Noix de macadamia, noix de pécan, de Grenoble, du Brésil

• Amandes sans la peau, noisettes, pistaches

• Graines de lin, de chanvre, de sésame, psyllium

• Châtaignes, manioc

• Et bonne nouvelle : le chocolat noir, s’il est pur, ne contient pas de lectines !
  

Une stratégie simple : éliminer, observer, réintroduire

Pour retrouver un confort digestif et une meilleure vitalité, il est recommandé souvent d’éliminer temporairement les aliments riches en lectines pendant quelques semaines. Cela permet à votre flore intestinale de se rééquilibrer, à votre inflammation de diminuer, et à votre énergie de revenir.

Ensuite, réintroduisez progressivement, en petite quantité, un aliment à la fois. Observez comment votre corps réagit dans les 72 heures suivantes. Vous serez surpris de constater à quel point il vous parle, si vous l’écoutez bien. Pour en savoir sur le sujet lisez Les dangers cachés de l'alimentation saine...sur le paradoxe des plantes du Dr. Steven R. Gundry. Un ouvrage qui explique bien la problématique en plus de proposer plusieurs solutions.

Par Carole Lemay