L’âgisme : une discrimination silencieuse qui fait des ravages
- André Maccabée
- 27 oct.
- 2 min de lecture

Partout dans le monde, l’âgisme — cette discrimination fondée sur l’âge — continue de miner les relations humaines et professionnelles. Il ne touche pas seulement les aînés : les trentenaires aussi peuvent en souffrir. L’âgisme se manifeste par des stéréotypes, des préjugés et des comportements négatifs qui entraînent exclusion sociale, perte de confiance, désavantages économiques et injustices, notamment dans les milieux de travail et de santé.
Pourtant, la Charte des droits et libertés de la personne interdit clairement la discrimination fondée sur l’âge. Mais la réalité de 2025 démontre que les mentalités, elles, évoluent plus lentement que les lois. Le monde du travail peine encore à suivre les nouvelles réalités sociales et démographiques. Les stéréotypes persistent, parfois même inconsciemment, dans les pensées, les émotions et les politiques internes des organisations.
L’âgisme se glisse partout : dans les soins de santé, où les plaintes de patients plus âgés sont parfois minimisées ; dans les médias, où la jeunesse est survalorisée ; et jusque dans les relations interpersonnelles, où certaines amitiés ou relations amoureuses sont jugées à travers le prisme de l’âge.
Une étude du HEC Montréal (lien en fin d’article) le confirme : au travail, ce fléau touche particulièrement les employés d’expérience. Les femmes de 50 ans et plus en sont souvent les premières victimes, mises de côté ou perçues comme « dépassées ». « Notre société valorise beaucoup la jeunesse, et cela se reflète dans les organisations », souligne Martine Lagacé, professeure à l’Université d’Ottawa et spécialiste de l’âgisme.
Pourtant, dans plusieurs secteurs comme la santé ou l’éducation, l’expérience des travailleurs plus âgés est un atout inestimable. Le mentorat, la transmission du savoir et la maturité émotionnelle peuvent littéralement sauver des vies ou transformer des carrières.
Apprendre à reconnaître et à combattre l’âgisme, c’est investir dans une société plus inclusive, où chaque âge a sa valeur et sa contribution.
Le lien de la photo nous en parle aussi :https://www.lappui.org/fr/actualite/l-agisme-comprendre-et-agir/
André Maccabée


















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