Saviez-vous que la Saint-Jean-Baptiste est devenue la Fête nationale du Québec grâce à René Lévesque ?
- Carole Le May
- 19 juin
- 2 min de lecture

Un peu d’histoire pour mieux comprendre l’évolution de cette fête: de ses racines religieuses aux festivités modernes que nous connaissons aujourd’hui, la Saint-Jean-Baptiste a beaucoup évolué.
Mais avant de lever nos verres et de chanter en chœur, prenons un moment pour réfléchir à la symbolique profonde de cette fête. En cette période marquée par tant de divisions, de tensions et de bouleversements, la Fête nationale du Québec nous rappelle plus que jamais l’importance de ce qui nous unit : notre culture, notre langue, notre solidarité, notre humanité.
À l’origine, la Saint-Jean-Baptiste était une fête religieuse catholique célébrée le 24 juin, jour de naissance de saint Jean-Baptiste, un personnage biblique reconnu comme le précurseur de Jésus. Dès le Moyen Âge, cette date était soulignée dans plusieurs pays d’Europe, souvent accompagnée de feux de joie, symbolisant la lumière et le solstice d’été.
La tradition a été importée en Nouvelle-France avec les colons français. Dès le 17e siècle, on la soulignait par des messes, des processions et des rassemblements. Jean-Baptiste est peu à peu devenu le saint patron des Canadiens français, un repère identitaire fort à une époque où l’Église catholique imprégnait la vie sociale et culturelle.
Mais c’est au 19e siècle, sous l’impulsion de figures patriotiques comme Ludger Duvernay, que la Saint-Jean prend une dimension plus politique et culturelle. En 1834, Duvernay organise un premier banquet à Montréal dans un esprit nationaliste. Il souhaite instaurer une journée d’unité pour les Canadiens français, à l’image du 4 juillet américain ou du 14 juillet français. L'idée prend racine, et la fête devient un rendez-vous annuel important, souvent accompagné de discours, poèmes patriotiques et défilés.
Pendant plus d’un siècle, la fête conserve son ancrage religieux, tout en devenant un symbole de fierté francophone. Cortèges, messes en plein air, concerts et rassemblements ponctuent les célébrations.
Mais en 1977, avec l’arrivée au pouvoir du Parti québécois dirigé par René Lévesque, un changement majeur survient : la Saint-Jean-Baptiste devient officiellement la Fête nationale du Québec. Cette reconnaissance inscrit la célébration dans une vision laïque, civique et inclusive, ouverte à tous les Québécois, peu importe leur origine ou leur croyance.
Depuis, la Fête nationale célèbre la culture québécoise dans toute sa diversité : musique, théâtre, littérature, traditions populaires, innovations… Elle incarne aujourd’hui l’âme vivante du Québec, à la fois enracinée dans son histoire et résolument tournée vers l’avenir.
Et au cœur de cette fête, des symboles qui nous parlent encore :
La lumière et la renaissance : Coïncidant avec le solstice d’été, elle symbolise la lumière, le feu, les cycles de vie et le renouveau collectif.
La flamme de l’identité : À travers les feux de joie, on célèbre la vitalité et la transmission de l’identité québécoise.
La résistance culturelle : Elle évoque la persévérance d’un peuple à préserver sa langue, sa culture et son autonomie face aux pressions extérieures.
Un moment de communion : Musique, danse, rires et rassemblements marquent cette fête comme un rituel collectif où chacun se reconnaît dans l’autre.
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BONNE FÊTES CHERS-ERES QUÉBÉCOIS-SES ET SOYONS PLUS QUE JAMAIS TRÈS FIER DE L'ÊTRE !
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