Sauver Sophia : une maison d'hébergement pour femmes victimes de violence - Cité Boomers

Sauver Sophia : une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence

La Maison Sophia est une maison hébergeant pour les femmes en situation d’itinérance depuis 2012. Mais d’ici peu, les portes fermeront. Comment aider cette maison à survivre et continuer son oeuvre encore plus importante de nos jours ?

«Si la petite dort, j’ai l’impression qu’au moins, elle est épargnée de voir sa maman se faire battre. Mais l’autre jour, elle s’est réveillée. Elle a tout entendu, les coups, le viol, tout. Il est temps que je le quitte et que j’emmène la petite avec moi. Mais aller où? Je peux partir pendant qu’il est au travail, mais après c’est risqué. Il boit toute la soirée et ensuite, vient s’affaler sur moi. Si je le repousse, il se tasse pour mieux prendre son élan pour me frapper. Si je le laisse faire, il me viole à me déchirer jusqu’à la moëlle.»

C’est un récit qu’on n’entend pas beaucoup. On pourrait dire, heureusement, mais ce n’est pas le cas. Bien des femmes ne peuvent pas quitter leur violeur et doivent rester, silencieuses, faute de ressources. Mettre l’enfant dans l’auto et partir au loin? Si on n’a pas d’argent pour payer l’essence, si on ne peut pas conduire parce qu’on a une jambe cassée, si on n’a tout simplement pas d’auto, on fait quoi? On va dormir, avec la petite, chez l’une, chez l’autre. On fait vite le tour de la famille et des amies. Ça prend une solution, et vite.

On appelle à la Maison de Sophia, la liste d’attente est déjà débordante, mais on va faire une place, le temps que maman et la petite prennent du répit, que maman regarde ce qu’elle peut faire pour se reloger. L’aide de dernier recours ne lui permet qu’un budget très restreint, si elle reçoit déjà des prestations, ce qui n’est pas toujours le cas. Trouver du travail? Quand on vit un traumatisme tellement intense, il faut d’abord se reposer, faire le point, trouver des stratégies pour refaire sa vie, tout en espérant ne jamais être retracée par son violeur. C’est tout un contrat.

Estelle (nom fictif), une intervenante de la Maison, répond au téléphone. La maman et sa petite pourront se reposer en sécurité au moins une nuit. Après, on verra. La Maison de Sophia a besoin d’au moins 20 lits pour répondre à la demande. Or, elle vient de voir son financement coupé. Pourtant, Estelle ne gagne pas le salaire que son dévouement, son professionnalisme et, disons-le, son grand cœur, requièrent. Elle va pourtant passer une bonne partie de la soirée et de la nuit à écouter la maman, à bercer la petite, à essayer de l’endormir. À cinq ans, la petite est déjà beaucoup trop consciente que son père est méchant. Elle refuse de dormir tant que sa maman ne va pas se coucher avec elle. Estelle la guide. Elle lui trouve une couverture de plus, question de la garder bien au chaud, elle qui grelotte malgré la chaleur de la Maison.

Des mamans comme celle-là, avec et sans leurs enfants, ça fait plus d’une grosse centaine que la Maison héberge depuis 2012. Et d’ici peu, tout s’arrêtera, parce que les bailleurs de fonds en ont décidé ainsi. Il faut bien comprendre que le gouvernement pellette sa responsabilité envers les citoyennes et les citoyens, dans la cour du communautaire, sans pour autant lui donner les moyens de fonctionner. C’est très accommodant pour l’État que tant de bénévoles se démènent pour garder ouvertes les portes des groupes, leurs salariées à l’emploi et ainsi, les citoyennes servies, aidées, soulagées. Le communautaire est une affaire de femmes, où le bénévolat est la ressource la plus humaine. Les métiers du soin sont pratiqués en forte majorité par des femmes. Est-ce pour cela que l’État se dédouane de ses responsabilités?

Nous avons à cœur de garder la ressource ouverte, afin que la maman et sa petite, ainsi que toutes les autres femmes qui font appel à nos services, soient aidées. Pour cela, nous avons besoin de sensibiliser le gouvernement et aussi, de solliciter des dons. C’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité. Il n’y a pas de petits dons; chaque sou peut faire la différence entre un service bien dispensé et un retour à la rue. Et si la vie vous a privilégié, que donner 1000$, 5000$, 10,000$ et plus, ne vous fait même pas battre les paupières, pensez à nous.

Ne laissons pas la surdité chronique du gouvernement, son entêtement à financer d’inutiles et délétères projets, venir à bout des maigres ressources, les miettes qu’il daigne accorder au communautaire.

À  CET EFFET, VOUS POUVEZ FAIRE QUATRE CHOSES :

1- Faites un don en cliquant sur sauversophia.org

2- Devenez membre de la Maison (c’est gratuit!) et ainsi nous donner de bonnes idées pour relocaliser notre organisme et continuer notre mission auprès des femmes :  https://docs.google.com/forms/d/1vEiOp5pgkWgqHuiPrDp-BkjPEaMcYGMEA9y4o0LcM/edit

3- Parlez à votre entourage et encouragez-le à faire aussi un don. Et si, par bonheur, vous connaissez        quelqu’un qui peut devenir mécène, n’hésitez pas à lui transmettre nos informations.

4- Signez notre pétition : https://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/femmes-situation- itinerance-ont-besoin/175851

Si les pourparlers que nous avons entamés avec le gouvernement n’aboutissent pas d’ici le 15 mai, nous n’aurons pas d’autre choix que de fermer la Maison. Auriez-vous le cœur d’annoncer à la maman et à sa petite, qu’elles doivent retourner chez papa? De leur dire qu’on n’a plus d’argent, d’aller vivre dans la rue? Nos salariées et nos bénévoles ne le peuvent pas.

ET SI LA MAISON RESTE OUVERTE
Rêvons : impressionné par le succès de notre levée de fonds et l’état de notre membership, le gouvernement se ravise et nous accorde l’argent dont nous avons besoin. La maman et sa petite récupèrent doucement, déjà qu’elles ne vivent plus de nouveaux traumatismes. La maman a trouvé un emploi dans une nouvelle région, un appartement un peu trop cher, mais elles pourront se serrer la ceinture pour y arriver. La petite commencera l’école à la prochaine rentrée, la tête en paix, occupée qu’elle sera d’avoir six ans et de goûter au bonheur d’apprendre à lire. Et ce sera grâce à votre don. Du fond du cœur, au nom des femmes hébergées, de nos salariées et de nos bénévoles, un cri. Non pas de détresse, mais de reconnaissance pour tout ce que vous pourrez faire. Et ce mot, tout simple, qui dit tout : Merci!
Informations supplémentaires : info@maisondesophia.org

1 Commentaire

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  • Merci d’avoir publié mon article! Petite précision, on héberge des femmes en situation d’itinérance depuis 2012 seulement, et non 1912 😉

    Merci à l’avance pour tout élan de générosité à l’endroit des femmes de la Maison de Sophia!

    Lucie Mayer
    membre du CA bénévole
    Maison de Sophia

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