Pascal Cameron
- André Maccabée
- 3 oct.
- 2 min de lecture

Le Théâtre Petit Champlain a tout récemment accueilli l'humoriste Pascal Cameron. Il faut croire que celui-ci était attendu pour son tout premier spectacle en solo. Et avouons qu'il n'a déçu personne, du moins en apparence. Je ne connaissais pas Pascal Cameron donc je n'avais pas d'a priori. Toutefois, sur l'affiche annonçant son spectacle, je trouvais qu'il avait une binette fort sympathique et cela m'a donné envie de le découvrir.
Lorsqu'il a fait son apparition sur scène, j'ai été surpris par son "look" anonyme, y compris une chevelure qui laisse deviner que seul son coiffeur le sait ! ou ne le sait pas ? Pascal a d'ailleurs tablé sur sa coupe de cheveux - enfin si coupe il y a - pour ouvrir son univers humoristique. Pratiquant l'autodérision, il est venu à un cheveu de nous faire croire qu'une tête pleine de cheveux épars, qui donne déjà des détails sur une promesse de calvitie, vaut mieux qu'une tête rasée laquelle tend à masquer cette inéluctable réalité qui frappe une bonne majorité d'hommes.
Pour le reste Pascal Cameron a enchaîné à vitesse grand V, pour ne pas dire grand H (humour), des réalités et sujets actuels touchant l'individu et la collectivité. Il a abordé des thèmes comme la sexualité, les rapports de genres, les classes sociales (classe moyenne), l'animal de compagnie (chien), l'éducation des enfants (le petit Caleb 6 ans), le végétarisme (le sien), les troubles et fragilités de l'humain (santé mentale)... Pendant plus d'une heure ce fut un véritable "feu roulant", un tourbillon de mots et d'images, un espace ou chacun pouvait à un moment ou à un autre se reconnaître ou à tout le moins se sentir interpellé. En outre, j'ai bien aimé son aisance à lier naturellement de nombreuses thématiques évitant ainsi le piège du décousu. J'ai également bien apprécié sa façon de dire et raconter évitant un autre piège, celui du déjà vu et entendu, du réchauffé, quoi ! Pas de doute, ce Pascal a son propre style tant sur le fond que la forme.
À l'instar de cette salle comble et comblée, j'ai passé une très agréable soirée en compagnie de Pascal Cameron, qui d'ailleurs sera de retour le 13 janvier prochain dans l'enceinte du Théâtre Petit Champlain. À inscrire à votre agenda.
Sylvain Tremblay i






























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