Gougounes et sandales : confort toxique et impact écologique
- André Maccabée
- 18 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 juin

Elles sont devenues un incontournable de l’été. Simples, faciles à enfiler, souvent bon marché… les gougounes — ou tongs, comme les appellent nos cousins européens — sont partout : à la plage, dans la douche, à la maison, voire en ville. Pourtant, derrière leur apparente légèreté se cache un lourd bilan… pour notre santé et pour la planète.
Un danger pour vos pieds… et pour votre corps
Beaucoup de gougounes sont fabriquées à partir de plastique, de caoutchouc synthétique, de mousse de mauvaise qualité ou même de matériaux contenant des phtalates, des métaux lourds et autres substances toxiques. Ces produits chimiques peuvent être absorbés directement par la peau des pieds, l’une des zones les plus perméables du corps, et encore plus avec la chaleur.
Dans un reportage de Radio-Canada, la rédactrice citait un podiatre : « Les sandales en plastique sont utiles dans les douches publiques pour éviter les verrues plantaires, mais elles ne doivent pas être portées toute la journée. Pourquoi ? Parce qu’à long terme, elles peuvent entraîner l’affaissement de la voûte plantaire, des douleurs au talon, et même des déformations du pied comme les oignons ».
Un look tendance… mais à quel prix ?
Il y a 50 ans, une paire de gougounes coûtait un dollar et durait tout l’été. Aujourd’hui, certaines marques vendent des modèles en caoutchouc ou plastique à prix d’or. Crocs, Birkenstock et autres « sandales de luxe » proposent des produits souvent peu durables — et c’est prouvé : plusieurs de nos collaborateurs les ont testés… sans succès. Elles finissent à la poubelle avant la fin de la saison.
Or, ce geste banal contribue à une catastrophe mondiale. Fabriquées à base de pétrole, ces chaussures génèrent une pollution massive, depuis la production jusqu’à leur fin de vie. Résultat : des millions de paires s’accumulent dans les dépotoirs ou dérivent dans les océans. On estime à 50 à 70 trillions le nombre de fragments de microplastiques dans nos mers.
Des alternatives plus responsables
Même dans nos voyages humanitaires, il est important de choisir des modèles plus durables. Dans certains pays d’Amérique latine, on fabrique des sandales à partir de pneus recyclés : c’est ingénieux et beaucoup moins nocif pour la planète.À défaut d’abandonner les gougounes, mieux vaut :
✅ Les réserver aux plages, piscines ou douches publiques
✅ Choisir des modèles en cuir, tissu, ou plastique recyclé (non toxique)
✅ Éviter les longues marches avec ces chaussures peu stables
✅ Les remplacer uniquement lorsqu’elles sont vraiment usées, et les recycler quand c’est possible
✅ Acheter local ou québécois si possible
Un peu d’histoire…
Les sandales existent depuis la Mésopotamie : en cuir, en toile, en bois ou en paille. Mais la gougoune moderne, avec sa semelle plate et sa languette entre les orteils, est apparue après la Seconde Guerre mondiale.Pratique, oui… mais pas idéale pour marcher, monter des escaliers, pédaler ou conduire.
En résumé : portez-les avec modérationLes gougounes ne sont pas à bannir, mais à utiliser avec conscience. Mieux vaut bien les choisir, limiter leur usage… et surtout ne pas sacrifier la santé de vos pieds ni celle de la planète pour un peu de confort estival.






























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