Les problèmes de santé du pape François : un pontificat marqué par la fragilité physique

Des antécédents médicaux précoces

Bien avant d'accéder à la papauté, Jorge Mario Bergoglio avait déjà connu des problèmes de santé importants. À l’âge de 21 ans, il est hospitalisé pour une grave infection pulmonaire. Une partie de son poumon droit est alors retirée. Cet épisode, bien qu’invalidant, ne l’a pas empêché de poursuivre sa vocation religieuse et ses études.

Cette chirurgie a longtemps alimenté les spéculations sur sa capacité à assumer de lourdes responsabilités. Pourtant, c’est avec vigueur qu’il a affronté son ministère sacerdotal, puis épiscopal, jusqu’à devenir pape en 2013.

Des douleurs chroniques et une mobilité réduite

À partir de 2021, les apparitions publiques du pape François sont de plus en plus marquées par des signes de douleurs physiques. Il souffre notamment de douleurs au genou droit, dues à une gonarthrose, qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant ou avec une canne. Malgré cela, il continue d'assurer ses engagements, refuse d’annuler des événements importants et conserve un rythme de travail soutenu.

Ce problème de mobilité affecte ses voyages internationaux, mais il maintient, autant que possible, sa présence sur la scène diplomatique et pastorale.

Hospitalisations et interventions chirurgicales

En juillet 2021, il est hospitalisé à la polyclinique Gemelli de Rome pour une intervention chirurgicale du côlon, destinée à traiter une diverticulite symptomatique. L’opération, bien que délicate, se déroule avec succès. Il reste hospitalisé une dizaine de jours avant de reprendre ses fonctions, avec un ton rassurant et une volonté manifeste de continuer sa mission.

En mars 2023, une nouvelle hospitalisation d'urgence pour une infection respiratoire relance les inquiétudes sur son état de santé. Bien qu'il récupère rapidement, ces épisodes successifs rappellent la fragilité de son état.

Un refus catégorique de démissionner

À plusieurs reprises, la question d’une possible renonciation — à l’image de Benoît XVI — a été soulevée. Le pape François a toujours affirmé qu’il n’excluait pas cette possibilité, mais qu’il ne la considérait que si sa santé l’empêchait d’exercer pleinement son ministère. Jusqu'à ses derniers jours, il a maintenu qu'il préférait « gouverner avec la tête, même si les jambes ne suivent pas ».

Cette position témoigne de son attachement à sa mission et de son sens aigu du devoir.

Une fin de pontificat marquée par le courage

Les problèmes de santé du pape François n’ont jamais été un obstacle à son action. Ils ont au contraire révélé une dimension humaine profonde, faite de vulnérabilité assumée et de foi inébranlable. Son pontificat restera marqué par cette capacité à affronter la souffrance physique tout en guidant une Église en pleine transformation.