Manger mieux pendant les Fêtes : sans culpabilité et sans se priver

Pendant les Fêtes, manger rime souvent avec abondance, traditions et plaisirs partagés. Et c’est très bien ainsi. Toutefois, notre rapport à l’alimentation évolue avec l’âge, tout comme notre corps. À 20 ou 30 ans, la digestion est rapide, le métabolisme plus indulgent et les excès se font parfois oublier dès le lendemain. Après 55 ans, c’est une autre réalité : la digestion est plus lente, les enzymes digestives moins efficaces, l’inflammation plus facile à déclencher et les nuits peuvent être affectées par ce que l’on a mangé. Cela ne signifie pas qu’il faut se priver ou dire adieu aux plaisirs des Fêtes, mais plutôt apprendre à composer autrement. Manger mieux pendant cette période, c’est écouter davantage son corps, respecter ses signaux et faire des choix plus conscients, sans tomber dans la rigidité ou la culpabilité. La clé réside souvent dans la modération plutôt que dans la restriction. On peut savourer les plats traditionnels, mais en portions plus raisonnables, en prenant le temps de manger lentement. La sensation de satiété arrive plus tard avec l’âge, et manger trop vite favorise les inconforts digestifs. Prendre le temps de bien mâcher est déjà un premier geste de bienveillance envers son système digestif.Composer son assiette intelligemment fait aussi toute la différence. Miser sur une belle part de légumes, même pendant les Fêtes, aide à soutenir la digestion et à limiter les pics de sucre. Les protéines de qualité — poisson, volaille, œufs, légumineuses — rassasient mieux et stabilisent l’énergie. Quant aux plats plus riches, ils trouvent naturellement leur place lorsqu’ils sont accompagnés d’aliments plus légers.

Et l’alcool... L’alcool, souvent très présent durant cette période, mérite aussi d’être consommé avec conscience. Avec l’âge, le foie métabolise plus lentement et l’alcool peut accentuer la fatigue, les reflux et perturber le sommeil. Alterner avec de l’eau, choisir un bon verre plutôt que plusieurs, ou simplement s’autoriser à dire non certains soirs permet de profiter sans en payer le prix le lendemain. Les desserts font partie intégrante des Fêtes Mais là encore, la qualité prime sur la quantité. Quelques bouchées savourées pleinement procurent souvent plus de plaisir qu’une grosse portion mangée machinalement. Et pourquoi ne pas proposer aussi des options plus légères, à base de fruits, de yogourt ou de chocolat noir, sans enlever la touche festive. Enfin, il est important de rappeler que manger mieux pendant les Fêtes, c’est aussi respecter son rythme. Espacer les repas, éviter de grignoter continuellement, marcher après un repas ou simplement s’accorder un moment de repos aide le corps à mieux gérer les excès occasionnels. Les Fêtes ne sont pas un test de volonté ni un concours de perfection alimentaire. Elles sont un moment de joie, de partage et de plaisir. En tenant compte de la réalité du corps après 55 ans, il est tout à fait possible de célébrer, de bien manger et de se sentir bien — pendant les Fêtes et après.

En conclusion pour traverser le temps des Fêtes avec plus de légèreté et de plaisir. Privilégier des menus festifs allégés où les légumes et les protéines trouvent leur place, miser sur des desserts intelligents en plus petites portions mais riches en goût, et adopter quelques réflexes pour éviter la fatigue post-repas, comme manger plus lentement, marcher après le repas ou espacer les excès. Parce que bien manger pendant les Fêtes, ce n’est pas se priver… c’est surtout apprendre à se faire du bien.

Carole Le May