Pourquoi augmenter les protéines après 60 ans? La science derrière une nécessité vitale
- Carlem
- il y a 6 heures
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Avec l’âge, notre corps change subtilement, mais profondément. Le Dr Réginald Allouche rappelle une réalité que beaucoup ignorent : à partir de 60 ans, nos besoins en protéines augmentent.
Pourquoi?
Parce que notre organisme ne stocke pas les protéines. Contrairement au sucre et au gras, qui se logent facilement dans des cellules spécialisées appelées adipocytes, les protéines n’ont pas de réserve. Elles sont utilisées pour entretenir nos muscles, nos tissus, nos hormones, nos enzymes… et tout surplus finit tout simplement éliminé dans les selles.
Sur le plan biologique, les acides aminés — les “briques” des protéines — doivent être constamment renouvelés pour soutenir la synthèse musculaire, un processus qui ralentit naturellement avec l’âge. Avant 60 ans, les recommandations tournent autour de 1 g de protéines par kilo de poids corporel par jour. Mais passé cet âge, la règle change : on parle plutôt de 1,2 g par kilo, parfois même davantage selon la condition physique, les maladies chroniques ou la présence de sarcopénie (la perte naturelle de masse musculaire liée à l’âge). Cette augmentation n’est pas un caprice nutritionnel, mais une réponse logique au fonctionnement du corps vieillissant. À partir de la soixantaine, nous assimilons moins bien les protéines et nous perdons naturellement du muscle, ce qui affecte notre force, notre équilibre, notre métabolisme et même notre capacité à brûler les graisses. Sans un apport suffisant, la fonte musculaire s’accélère et le corps devient plus fragile, plus lent à récupérer, plus vulnérable aux chutes et aux maladies. Augmenter les protéines après 60 ans, c’est donc préserver la vitalité. Cela ne signifie pas manger des quantités démesurées, mais répartir judicieusement les sources protéinées tout au long de la journée. Viandes maigres, poissons, œufs, légumineuses, tofu, tempeh, produits laitiers, noix et graines : l’important est de varier et de viser un apport constant. Et contrairement aux glucides ou aux lipides, ces protéines ne se transforment pas en graisse lors d’un excès; elles ne s’accumulent pas dans les adipocytes qui sont les cellules spécialisées dans le stockage des graisses (lipides) sous forme de triglycérides, agissant comme réserve d'énergie pour l'organisme. Les protéines servent, ou elles sont éliminées. D’où l’importance d’en fournir assez chaque jour, surtout après 60 ans, pour nourrir les muscles, maintenir l’énergie, protéger l’autonomie et vieillir en force plutôt qu’en fragilité.
Par Carole Le May














