Trump , un phylloxéra moderne .

 Nous vous recopions en partie un texte d’une agence qui vient de nous parvenir cette semaine. Il y a 162 ans, un puceron de couleur jaunâtre, originaire des États-Unis, débarque dans les vignobles en France et se met à sucer la sève des racines, tuant les plants au bout de trois ans.

En une trentaine d'années, l’œno-tous risques américain visite tout le pays puis une majorité du reste du monde causant la destruction des vignes malgré toutes les mesures prises pour l’éradiquer.  Son parcours commence en 1863 dans les Bouches du Rhône puis en 1865 au Portugal, en 1866 à Bordeaux, en 1870 en Suisse, Autriche et Allemagne. Puis la Bourgogne, l’Espagne et l'Italie à la fin de années 1870, part ensuite en croisière contaminer l'Australie, l'Afrique du Sud, l'Algérie, ravageant les vignes jusqu'au Pérou. La Champagne se croyait sauve mais reçut sa fatale visite en 1890.

Ce détestable insecte s’appelle phylloxéra et le tort mortel qu’il cause s’appelle… phylloxéra. La maladie porte le nom de son responsable, au même titre qu’une personne économiquement anxieuse souffrirait du syndrome de Donald. Comparer phylloxéra et Trump peut sembler exagéré. Surtout qu’heureusement, seul le premier a la capacité de se reproduire rapidement.

Cependant, plusieurs points communs existent:

1.  Impact dévastateur et mondial sur l’économie et la politique. . La crise la plus dévastatrice de l'histoire viticole.

2.  Controverses et divisions au sein de la population pendant qu’on cherche par tous les moyens, en vain, de s’en débarrasser.

3.  L’arrivée des deux bibittes a également poussé de nombreux acteurs politiques et économiques à s'adapter à des changements drastiques et incertains pour l’avenir.

4.  Les deux affectent grandement les revenus des viticulteurs et de nombreux emplois sont menacés.

5.  Leurs ravages ont conduit toute la planète à des discussions sur la gestion des crises, la nécessité de trouver des solutions innovantes et la résilience des systèmes politiques.

On aura beau dire que tout ça appartient à l’ancien temps, mais si l’on exclut notre système de défense préféré, le déni, nous réaliserons que l’on subit toujours les conséquences du phylloxéra aujourd’hui. Qu’il soit Pinot Noir bourguignon, Cabernet bordelais, Brunello, Barolo, Chablis, Sancerre, Pinot Grigio ou comme près de 90% des vignes sur la planète, tout le vin que tu as bu dans ta vie provient de racines « born in the USA ».

Prends une autre gorgée, ça va passer.