Lectures dominicales
- André Maccabée
- 26 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mai
Le dimanche, notre équipe s’accorde presque toujours un moment de lecture, un peu à la manière des monastères : un temps de pause, de silence et de réflexion — idéalement en plein air, lorsque Dame Nature est clémente. Voici deux livres d’ici qui ont retenu notre attention.

Le premier, un 10 décembre à Munich
Ce livre est finaliste pour le prix qui sera décerné en juin.
Par sa forme originale et la force évocatrice de ses personnages, ce roman nous offre un portrait saisissant des épisodes les plus marquants du vingtième siècle. Cela se déroules de 1938 à nos jours enfin presque.
En 1978, trois musiciens se rencontrent à Munich. Ils ont chacun leur histoire, tout en étant liés par un passé et un destin qui leur échappent. Erika Maria Gahl, pianiste dans la cinquantaine, tente de concilier la culpabilité de sa jeunesse hitlérienne au sentiment de la « révolte du vaincu » qui l’habite encore. Harry Donald Barczay Frieser, violoncelliste américain, hippie insoumis, déserteur réfractaire à la guerre du Vietnam, fuit son pays et son père militaire. Sarah Jeanne Edelman, violoniste talentueuse et jeune fille irrévérencieuse à la génétique acadienne et juive, se cherche une identité libérée du devoir de mémoire des siens. Ils formeront un trio hétéroclite à la faveur d’un concert dont la partition s’annonce plus complexe que prévu. La musique est au cœur de l’histoire. Montréal, Munich sont en liens.
Johanne Pothier, 440 pages.
Le 2e est Bain libre

Le bain libre peut être un lieu de rencontres . Un homme qui a peur de l'eau, doit se résoudre à tenter de vaincre tout cela. Il nous raconte pourquoi il en a peur. Un récit tout en douceur, sur lequel flotte la lecture, comme emportée par un courant de tendresse un brin mélancolique.
Seul depuis longtemps, et voyant la fin de sa vie venir lentement, il se décide à reprendre contact avec celle qui l’avait pourtant traumatisé à son jeune âge : l’eau. À la piscine de son quartier, au fil des jours et des saisons, il croise les habitués, s’amuse parfois de leurs performances. Dans son esprit se multiplient les souvenirs de son enfance et de ce que la vie lui a offert, peu de choses en définitive, sinon une certaine sérénité, nourrie de sa touchante timidité. Jusqu’à ce qu’apparaisse Lucienne, comme un rêve qui nous échappe dès qu’on croit le toucher, qui lui apprendra à voler – puisque les piscines sont de grands ciels bleus.
Pierre Gagnon, 150 pages.
Les deux livres sont publiés aux éditions Druide. https://www.editionsdruide.com/
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