La surdité professionnelle - Cité Boomers

La surdité professionnelle

La surdité professionnelle
Male construction workers measuring metal grate at site.

La surdité professionnelle est une perte auditive affectant les travailleurs qui sont exposés à des niveaux de bruit excessifs sur une longue période de temps. Au Québec, la surdité professionnelle est la deuxième maladie professionnelle en termes de nombre de cas indemnisés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST).

Exposition à risque
La plupart du temps, la surdité professionnelle survient lorsque le travailleur est exposé de façon prolongée et répétitive à des niveaux de bruits excessifs dans son milieu de travail. Au Québec, la CNESST défini que pour une durée de 8 heures, le niveau de bruit est considéré excessif et risque d’être dommageable s’il dépasse 85 dB. Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 75 dB pour la même durée d’exposition.

La surdité professionnelle peut également survenir à la suite d’un traumatisme acoustique, soit une exposition unique à un niveau sonore excessif La surdité professionnellepouvant occasionner un dommage auditif permanent. Certains travailleurs sont aussi exposés à des produits chimiques pouvant endommager l’oreille interne. Le fait d’être exposé à des niveaux sonores élevés ou à des produits chimiques qualifiés « ototoxiques » augmenterait les risques de développer une surdité professionnelle. Sur le plan du système auditif, cette exposition peut occasionner un dommage auditif irréversible aux cellules sensorielles de l’oreille interne (cellules ciliées externes et internes).

Comment déceler une surdité professionnelle ?
Plusieurs signes peuvent suggérer une surdité professionnelle. Par exemple, le travailleur en milieu bruyant aura tendance, même en dehors de ses heures de travail, à demander fréquemment à son entourage de répéter. Il rencontrera des difficultés à suivre des conversations en groupe ou en présence de bruit et devra hausser le volume de la télévision pour mieux comprendre. Des symptômes comme l’acouphène sont également fréquents chez les travailleurs exposés au bruit.

Typiquement, pour les travailleurs qui ont une surdité professionnelle, les résultats à l’audiométrie tonale montrent une atteinte auditive plus prononcée en hautes fréquences (fréquences de 3000 à 6000 Hz). En d’autres mots, on note une diminution de la capacité à détecter les sons aigus de faible intensité. Il est à noter que ce sont ces tonalités qui font toute la différence entre « entendre » et « comprendre » ce qui est dit.

Il est intéressant de savoir que bien qu’un audiogramme présente des résultats dits « normaux », cela ne signifie pas nécessairement qu’il y a absence de dommage auditif causé par le bruit. En effet, plusieurs études récentes montrent que l’exposition au bruit peut occasionner un dommage auditif non mesurable à l’audiométrie tonale, appelé « synaptopathie cochléaire ». Ce type de dommage auditif pourrait apparaître avant qu’une perte auditive soit mesurée à l’audiométrie tonale et pourrait occasionner des difficultés à suivre les conversations en présence de bruit ambiant.

Les moyens de prévention à privilégier
Selon le Règlement sur la santé et sécurité au travail, l’employeur devrait, lorsque possible, prendre les moyens nécessaires pour réduire le bruit à la source, s’il n’est pas possible de respecter les valeurs limites d’exposition au bruit. Par exemple, ce dernier devra s’assurer de remplacer un équipement ou de l’entretenir adéquatement pour réduire son niveau de bruit (ex. : grincement, frottement ou vibration).

La surdité professionnelleL’employeur doit également mettre des mesures en place pour réduire la propagation du bruit, que ce soit en encoffrant la machinerie bruyante, en insonorisant un local ou un poste de travail ou en installant des panneaux acoustiques qui absorbent le bruit.

Diminuer la durée d’exposition au bruit peut réduire le risque de dommage auditif. En effet, un travailleur qui fait des quarts de travail de plus de 8 heures ne bénéficie pas du repos sonore de 16 heures qui lui permet de récupérer de sa fatigue auditive, ce qui augmente les risques d’atteinte auditive.

S’il demeure impossible de respecter les normes prévues pour contrer le niveau de bruit excessif, l’employeur doit alors mettre des protecteurs auditifs à la disposition des travailleurs. Il faut toutefois garder en tête qu’un protecteur auditif est efficace que s’il est bien ajusté et porté sur toute la durée d’exposition au bruit. Pour celles et ceux qui doivent converser avec des collègues malgré les bruits environnants, il est recommandé de privilégier des embouts protecteurs filtrés qui permettront de comprendre leurs interlocuteurs. Pour accroître le confort et l’efficacité, des embouts protecteurs peuvent également être faits sur mesure.

Si vous croyez avoir une perte auditive en lien avec votre travail, n’hésitez pas à prendre rendez-vous sur  www.lobe.ca pour une consultation en santé auditive sans frais*, qui inclut une évaluation sommaire de votre audition.
*Offre permanente. 18 ans et plus.
Par
Paul Côté, audioprothésiste exerçant au sein des cliniques Lobe

 

 

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