Depuis une décennie, dans nos voyages médias chez nos voisins du sud, Virginie, Nouvelle-Angleterre et même ici, ces deux alcools sont de plus en plus populaires . Tout cela remonte aux premiers temps des colonies. Bien avant la prohibition, on distillait en plein air, puis dans les cabanes à sucre, ou en plein bois, des boissons nommées aussi whisky blanc pour la moins forte, on parle d’un minimum de 50% en alcool et même plus diraient les Dupont. Notre grand- père avait un nom pour cela, il nommait cela le whisky des esprits. Charlebois le chantait le whisky blanc .La photo nous montre une distillerie clandestine intéressante, certaines étaient carrément dangereuses.
C’est un des alcools les plus faciles à faire, selon un qui a demandé l’anonymat car il en fait dans sa cabane. Tout cela était basé sur la céréale de base, le blé d’inde, le maïs à tout faire des autochtones . Les nouveaux arrivants des iles britanniques en consommaient beaucoup, toutes les fermes un peu isolées en fabriquaient sans payer les taxes, élémentaire. Le tout dans des pots de fortune bien avant les pots Mason, les cruchons servaient aussi pour la bière, et pour cacher l’argent. Le nom vient qu’on distillait lors des pleines lunes, car il ne fallait pas donner d’indices à la police des taxes. Il s’en buvait beaucoup dans les saloons un peu partout dans l’ouest. Pendant la prohibition, on en a fait avec bien des choses parfois carrément dangereuses pour les humains. Pour la bagosse, il y a une distillerie qui en fait dans les îles de la Madeleine mais nous n’en avons pas dégustés à date.
Au Québec depuis 5 ans, plusieurs en font du whisky ou ce qu’on nomme whisky ailleurs et voici un produit digne de mention : Le St-Pierre Version Rauchbier Single Malt de la Gaspésie de la maison O’Dwyer. Nous sommes souvent passés à St Pierre et Miquelon, le petit coin de France en Amérique. Pendant la prohibition américaine, on transportait dans des barriques en métal du poisson qui était souvent de la boisson, le duo de la distillerie a voulu leur rendre hommage, avec leur whisky, de seigle, et d’orge, qui pousse dans leurs champs. Un alcool qu’on fera vieillir en barriques, portera un autre nom quand il sera disponible .
Notre comité était majoritairement masculin , une seule dame, des gens qui ont fait la route des whiskys dans les îles britanniques ont dégustés le tout sur 3 jours en suivant les consignes. Je leur ai laissé dans une bouteille, le produit sur leur balcon, aucun contact. Je résume les fiches de dégustation, nous sommes ici dans le produit d’exception. Selon les règles, Rauchbier veut dire que les céréales de l’assemblage ont étés séchés au feu de bois, nous ne saurions dire la variété, en principe cela devrait être du hêtre justement. La robe est limpide et pure comme l’eau de source. Sur plusieurs nez, pour chacun, on y trouve des nuances de conifères, pin, un boisé de conifères après une belle pluie d’été, un peu de gingembre selon un, céréales diverses selon un autre, fruits blancs, fenouil, épices , pain croûté, un peu toasté, finalement une belle complexité. Tout cela revient faire une tournée en bouche. Nous aurions aimés le faire déguster à des dames, mais les consignes sanitaires ne nous le permettent pas.
Nous l’avons bus nature, il titre 43% en alcool, on sent un peu de chaleur en bouche, mais l’alcool est tout en finesse, rien d’agressif. Une assez bonne longueur, vient couronner le tout. Le whisky bleu parfait pour la St-Patrick , cette année. Dans 88 magasins, il vaut amplement les dollars de plus que le whisky d’ailleurs : https://www.saq.com/fr/14014286
Merci à notre comité, de jeunes de 65 ans et plus. C’est un beau produit du duo , nous vous reparlerons de leurs autres produits d’ici la fin de mars. En attendant passez voir leur site, pour tout savoir. Leur site est vraiment superbe: https://odwyerdistillery.com/
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